Patricyan

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Patricyan Castets-Robert

Artiste-plasticienne 

Résidence : Pays Basque
(Europe)

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Artiste-plasticienne aujourd’hui et dans le monde d’aujourd’hui.
Je m’intéresse particulièrement au travail des femmes artistes qui se sont tournées dès les années 10, puis plus intensément les années 70, vers ces techniques issues du travail artisanal de femmes autour du fil, du textile, de la broderie, la dentelle : S.Delaunay, N. Gontcharova, Hessie, M.Maglione, L.Bourgeois, G.Amer, V.Rochetti.

Il y a cette pratique intégrée dès mon enfance, regardée de près, d’un autre oeil, avec d’autres matériaux,(laine d’inox, tulle d’aluminium, fil de fer, perles, peinture), au service du tabou, de l’ombre.
Subversion.
Je pratique l’exploration de ce monde subtil, de ses codes, de son rythme, j’en tire des fils conducteurs, autant de pistes de travail.

Il en est de ces répétions, de ces innombrables points de croix ou autres qui soulignent les étoffes près du corps, les lits des nouveaux-nés et des morts, les tables supports des viandes et autres mets préparés, les tables occupées, abandonnées.
Il en est de ces virtuosités troublantes et fascinantes présidant aux rituels, aux sommets des états, aux grands enjeux économiques de certaines époques, soulignant les différents rangs sociaux.
Cérémonies.

Il en est de ces corps, de ces bêtes, de ces végétaux tous remplis de rassemblements d’éléments (les points et leur incalculable nombre) plus ou moins serrés; ils glissent entre les doigts remplissant les maisons, hurlant, croissant dans les rêves, les inconscients.
Morcellement.
Bestiaire.

Il en est de ces labyrinthes, de ses jeux de pleins et vides qui jouent avec les yeux et le coeur parlant du corps, de son langage mystérieux.
Réseaux.
Anatomie.

« Il en est de ce rouge dominant sur le blanc et du noir aussi, symboles des cycles de la femme (présent aussi dans de nombreux contes) présidant au spectre de la transformation féminine dans sa totalité, partie intégrante des archétypes des trois soeurs : naissance, mort, renaissance » (C.Pinkola Estès : « Femmes qui courent avec les loups »).
Il en est de ces activités, de ces enveloppements naissant dans les entrailles des maisons, les lourds secrets des murs, filtrant la lumière, cloisonnant l’espace.
Habit. Habitat. Habitacles.

Ces maisons premières de toiles fines vibrant à chaque frémissement extérieur ou intérieur, ces maisons premières de l’urgence, du sens premier de la protection, de cet Omphalos, cette forme qui me suit...
Ce nombril du monde.

 
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